Au contact des cailloux... On se souvient de beaucoup...

"Monsieur Amnésie" a encore, et bel et bien, frappé de son poing sur mon comportement. Ah !? Je ne vous l'ai pas dit, j'ai quelque soucis de mémoire, il me suffit boire trop de sang afin que je tombe dans un état second dont je ne me souviens de rien une fois redevenu à mon état naturel, redevenu pleinement "moi" si vous voulez. Et le pire, c'est que cela pourrait se rapporter à une attitude des humains, et oui, lorsqu'eux ceux-ci boivent trop d'alcool, je ne vous exprime pas les biens faits qui submergent leurs différentes attitudes physiques ou même morales. Tout cela me rappelle à quel point je déteste ces détritus mais aussi à quel point nous sommes rapprochés, bien heureusement nous ne sommes pas de parfaites copies ! Imaginez que la race humaine soit la plus dominante, la seule races supérieures aux bêtes - Enfin, je les qualifie comme égaux aux animaux, c'est donc encore plus dur à imaginer - Que deviendrait la Terre, déjà si mal entretenue ? Sans nous, les vampires, pour faire en sorte qu'il y ai une sorte de tranquille égalité en supprimant les humains ou autres êtres nuisibles. T'excite pas ! On est pas des justiciers en quête d'égalité entre le bien et le mal ! D'ailleurs, comment les définir parfaitement ? Jamais ! Cela n'est autre qu'impossible car il y aura toujours un neutre qui fera pencher la balance vers l'un ou l'autre mais qui n'avouera pas cette minuscule préférence, simplement car il n'en est pas conscient. Beaucoup trop de réflexions qui ne m'aident aucunement, car le principal n'était autre que...

« Où suis-je ? »

Alors que ma voix résonnait en ces lieux déserts d'habitant, je m'appréciais au dessert qu'était de réentendre mes paroles en résonance. J'eus l'occasion d'observer autour de moi, de mes yeux pales, la douceur qu'était de voir la roche de cette montagne sous la frêle lueur de la lune recouvert par nombre de nuages tous aussi pales que ceux qui les observaient. Tout en m'apercevant que je me situais en pleine montagne, je tentais désespérément de me souvenir par quel locution je m'étais retrouvé en ces lieux et, à la douleur qui recouvrait mes pieds une partie de mes jambes, j'en déduis assez vite que je venais de faire longue marche, sûrement de cette ville, où je me trouvais précédemment avec un vampire, Game City, jusqu'à atteindre ces lieux paisibles. Alors fatigué de mon effort physique, ou le leurs, mes jambes vinrent à me laisser tomber et le pire était que cela s'avérait être dans les deux sens du terme, je ne les ressentais plus et je tombais violemment sur le derrière avant que mon dos vienne à frapper le sol suivit fidèlement par ma tête. Peut-être n'était-ce pas de la fidélité étant donné qu'elle est enchaînée au reste du corps... Enfin, de cette sale chute, l'important était une sensation franchement désagréable qui s'empara de l'arrière de mon crane, sensation que l'on nomme douleur ; J'en déduis sans trop de difficulté que j'étais ridiculeusement tombé la tête sur un rocher, de plus de l'essence du sang qui vint pénétrer mes narinnes...

« Pitoyable... »

De ces derniers mots que je signais le début de ma perte de conscience que j'avais pu prévoir à l'odeur de la quantité de sang qui s'était échappée de mon corps. Fermant donc, dans l'obligation, mes douces paupières, je me plongeais dans le rêve de mes souvenirs...

Quelques centaines d'années plus tôt,
Quelque part sur le Mont Kurama, au Japon.

Réveil brutal !! Pressentant, à quelques centièmes de secondes de l'impact, la fraîcheur de l'eau glaciale qui s'écrasait sur mon doux visage afin de me réveiller au plus vite. Insaisissable des plus solides moyens afin de réveiller un vivant, je ne pus prendre mon temps à ouvrir mes paupières, l'acte s'exécuta sans une once de patience. Très vite, je pouvais observer les joies lumineuses du paysage japonais. Je savais où j'étais, au Mont Kurama, je savais ce que j'y faisais, m'entraîner, je savais pourquoi et encore avec qui, pour être encore meilleur au sein du Shinsengumi et c'est pour cela qu'on m'a discrètement envoyé chez un certain personnage dont le surnom mythique n'est autre que "Tengu" - Pour information, les Tengu étaient, dans les légendes japonaises, des démons au long nez craint de presque tout le monde, aujourd'hui, ce n'est qu'un méchant dans certaines histoires pour effrayer les jeunes japonais - Celui-ci était connu pour sa vitesse "divine" et ses capacités à tuer d'une rapidité inégalable, malheureusement pour le Shinsengumi, il ne reste qu'un inconnu pour la plupart des membres - D'ailleurs, je ne le connaissais pas avant que mon capitaine m'envoie faire ce séjour en sa demeure personnelle - Et il ne dégainera jamais son arme afin de les aider personnellement.

« Gõshi !! Jusque quand vas-tu dormir ? »

Me beuglait-il ayant encore le seau en bois qui avait servit à récolter l'eau qu'il m'avait précédemment balancer à la face. Je l'observais de ses cheveux blancs tirés vers l'arrière jusqu'à ses tongues en bois et cordes - 100% nature !!! - tout en passant par un short blanc à taches noires et une chemisette sans manches aux couleurs négatifs à celles du short. Je ne me permettais pas encore de parler, ma bouche n'étant pas encore tout à fait prête à s'ouvrir afin de répliquer, je préférais me lever de mon banc sans même me justifier ou même me défendre. Affichant un sourire délicat, sans trop forcer afin d'éviter que mon maître provisoire ne le prenne comme moquerie à son égare, je me décidais alors à parler.

« Désolé, Anri, j'étais dans mes rêves. »

« T'inquiète, c'est pas grave. »

J'étais loin de m'imaginer que le Tengu dont les mythiques histoires japonaises parlent existe et surtout qu'il serait un beau jour devant mes yeux à me faire part de son savoir en me prenant tel élève. Après longue réflexion, j'en déduis, seul et peut-être avec vantardise, que j'avais atteint, après cette année d'entraînement intensif, le maximum que ce Tengu pouvait m'apprendre. J'avais donc prévu de lui faire part de mon envie de retourné à mon poste au sein du Shinsengumi... Me tournant vers mon maître qui allait bientôt être mon ex-Sensei, je m'apprêtais à ouvrir la bouche afin de glisser ces quelques mots au vent afin qu'il les porte jusqu'aux oreilles du Tengu, mais à ce moment, je pus observer l'envol d'un très jeune oiseau, pour dire que cela devait être son premier décollage. Cette scène m'insuffla un bonus de courage et je pus parler en toute confiance, presque fier.

« C'est vraiment amusant d'être à tes côtés mais... Tu m'as déjà bien entraîné. Je vais quitter la montagne ! »

« Je vois... »

A ce moment là, je ne savais pas du tout comment Anri allait réagir, comment Le Tengu allait réagir à ma nouvelle. Je venais de lui annoncer que je n'avais plus rien à faire en ces lieux, enfin en quelques choses près... Imaginez ! Vous êtes l'égal d'un démon ! Mais vous acceptez tout de même, par votre grande compréhension, de former un disciple. Et arriver à un stade imparfait, son entraînement étant incomplet, il vous annonce qu'il n'a plus besoin de votre entraînement... Se croyant au sommet alors qu'il en est loin ! Et bien, je pense que votre réaction ne serait pas du tout celle qu'a eu ce Tengu.

« Gõshi... »

D'une voix des plus insouciantes :

« Oui ? »

Je pus alors ressentir d'un instance frisson sur la totalité de mon être une immense aura provenant de ce cher Anri, une aura, alors, jamais ressenti auparavant après plus de douze mois à ses côtés... Où l'avait-il dissimulé ? C'était la première question qui m'était venue à l'esprit ! Une telle puissance ne peut être aussi bien cachée...

« Combien de temps vas-tu regarder là-bas ? Je suis ici. »

J'étais pleinement en état de choque, il avait disparu, mes yeux le fixaient, il était devant moi, cette immense aura était droit devant, mais désormais, mes oreilles m'annonçaient qu'il était derrière moi. Me tournant, je vis qu'il était tranquillement assis, les bras et jambes croisées sur le banc où je m'étais précédemment réveillé et qui était légèrement encore mouillé par le jet de flotte qui m'avait servit de réveil... Une telle énergie ne peut-être masquée de cette façon si simpliste, il faudrait être aveugle pour ne pas la ressentir !!!

A notre époque,
Quelque part dans les Montagnes.

C'est ce que je me disais à l'époque mais maintenant que j'y repense, il est vrai qu'Anri aurait pu me tuer avec une feuille d'arbre si il l'aurait voulu. Bien heureusement, il ne l'a pas fait. Quelques instants après cette démonstration de la différence de force en lui et moi, à l'époque - Car au jour d'aujourd'hui, c'est moi qui pourrait le battre avec une feuille d'arbre - , il me donnait accès à ce pouvoir merveilleux qu'était sa technique favorite : "Les Yeux du Hochequeue" ! Technique qui prend comme arme les yeux, sans obligation que l'adversaire les ai regardé, cette technique, en marquant les pupilles d'une calligraphie, identique aux deux yeux, permet à son utilisation de maîtriser le temps, ce qui m'a permit de faire un bond immense dans ma recherche de puissance. Mais le malus de cette technique veut que l'humain qu'il l'utilise ne peut s'en servir que cinq fois par vingt quatre heure, soit cinq fois par jour. Dépassant cela, il peut mourir de cette technique. Bien heureusement pour moi, je ne suis pas humain mais vampire, je n'ai donc aucun malus !
C'est ainsi que je fus connu comme un danger au sein du Shinsengumi, j'en devenais invincible chez les humains !
Mais passons ces moments de nostalgie, je reprenais lentement conscience. Ma tête entourée d'une flaque de sang, je me souvins très vite de ce qui m'était arrivé, enfin, juste comment je m'étais évanoui et pas les actes de "Monsieur Amnésie". Ma plaie avait naturellement été effacée par mes dons de régénération que me donnait mon existence de vampire sur-évolué - Enfin, si on peut appelé ça comme ça... - Je ne savais pas encore combien de temps j'avais passé inconscient mais j'étais coriacement engourdi de la tête aux pieds. Je commençais alors, enfin, à m'observer, j'étais frêlement vêtu d'un jean noir des plus serrés et de chaussures de ville, noires elles-aussi, le reste de mon corps étant totalement à nu, je commençais franchement à avoir froid !