Une Nuit Insupportable...

Je sentais l'un de ses pieds sur ma poitrine frêle, appuyant de toutes ses forces. Allongé sur le sol mousseux de cette chambre à coucher, je voyais son colt pointer l'entre de mes deux yeux, il était décidé à en finir avec l'assassin de sa femme ; Moi ! Je commençais à comprendre, cette histoire de trou noir, ce déguisement de vieillard infirme, ce n'était là que les illusions avec lesquels il m'embarquait dans son piège. Une vengeance, rien de plus, l'avait amené à jouer tout ce cinéma. Une histoire de trou noir qui vous embarque dans un monde où règne les combats, ce n'était que du bluff, rien de plus. Enfin, c'est ce que je croyais... Sentant mes côtes prêtent à se briser sous le poids de sa jambe, je ne pouvais faire appel à mes pouvoirs, pas en ces lieux si humains, de plus, j'avais remarqué les caméras qu'il s'était donné la peine de poser pour prouver à l'Allemagne toute entière, l'existence d'un vampire, mon existence ! D'un coté, je n'avais rien à foutre que mon vampirisme soit dévoilé, mais déjà que la vue de ces cloportes m'était insupportable, alors si en plus je devais en avoir dans les pattes. J'avais tout autre plan, je pouvais remarqué que si je venais à le repousser de quelques degrés, il serait dos à la caméra et mes actions pourraient être masquées par son corps. De mon corps d'adolescent, j'usais de ma force de vampire afin de me mouvoir sur le côté tout en arrachant le dos de ma veste ainsi que des partielles de moquette qui recouvrait le sol de l'habitation. Désormais, la caméra ne m'avait plus en vise, je pouvais donc de mouvoir aisément, j'allais donc pouvoir lui tirer une balle en plein crane de la position si désagréable dans laquelle je me trouvais. Comment ? Je sentais l'abominable sensation de la crosse blanche de Love, l'une de mes armes à feu, qui appuyait sur mon bas du dos à cause de l'écrasement que me faisait subir ce pauvre humain. Usant de nouveau de ma force vampirique, je poussais sur mes épaules et usait des muscles de mon dos afin de cambrer mon dos, créer un petit pont avec le sol, repoussant de force l'écrasement de son pied droit toujours collé à mon torse. Désormais, je pouvais atteindre mon arme accroché à ma ceinture, au dos, et alors, sans même prendre le peine de me pencher sur le côté afin que la balle ne me touche pas, je dégommais la détente de mon index droit. Une détonation engloutie par mon dos résonna alors dans la chambre, traversant de mon bas du dos jusqu'à ressortir par mon ventre, le projectile alla se loger en la grosse tête de mon agresseur qui se tenait, debout, au dessus de moi. Mais ce que je n'avais pas prévu, c'est que lors de sa chute, il eu l'inconscience d'appuyer sur la détente de son colt, ayant pour effet de me balancer une balle en pleine joue. Heureusement pour moi, ma vitesse quelque peu perturbée par l'effet de surprise, me permit d'esquiver partiellement l'impact mais venant d'un colt, ma joue fut tout de même touché. Par chance, la caméra ne pu voir la scène, elle ne vit que son poseur de faire dégommer la crane par mon engin.

« Pitoyable Être sans cer... »

"Sans Cervelle", c'est ce que je m'apprêtais à dire avant de remarquer que la zone derrière lui était recouvert par son cerveau ainsi que le "jus" de celui-ci. Moi, j'étais recouvert de son sang qui a giclé au moment de l'après-impact de la balle. Je ne trouvais pas ça dégueulas, malgré que j'avais un certain dégoût à l'état de mes vêtements, ma veste étant marquée d'une trace de pied et son dos (de la veste) étant déchiré, de plus de ça, du sang sur les vêtements. J'aurai très bien pu le boire, en tant de vampire, mais ce sang si dégueulas d'humain, ce sang si "impure", non merci !

Alors que je m'étais préparé à sortir de cette habitation, prêt à sortir, main droit sur la poignet de la porte, je m'étais même donné la peine de me changer car sortir les vêtements en sang n'était pas courant en Allemagne, un soudain bruit se fit entendre dans l'enceinte de la maison. A la fois surpris et plein de curiosité, je m'élançais dans une course vers le sous-sol, de là où provenait le bruit, descendant les marches à vitesse inquiétante, je faisais alors face à une gargantuesque masse sombre tourbillonnante... Qu'était-ce ? Serait-ce là le dernier acte de la vengeance de cet homme ? Ou peut-être que son histoire était vrai ? Je ne savais. Mais ce trou m'attirait, autant de par son attraction physique que morale, je ne savais pourquoi j'avais cette étrange envie d'y plonger. Mes lèvres, sans raison valable, affichèrent alors un large sourire presque mesquin, avant d'annoncer :

« On ne sait jamais... »

C'est par ces derniers mots que je m'élançais d'un bond, plus que médiocre, au centre de cette masse noire. C'est ainsi qu'à ce moment, je perdu connaissance...

Une Nuit Insupportable... Ledbut10

C'est dans l'inconscience que je traversais ce chemin sombre qu'était cette substance noire...
Un vent frais sur mes joues, traversant mes cheveux, je le sentais partout sur mon Être, comme si j'étais nu, je pouvais ressentir cette fraîcheur sur la totalité de mon corps. Sans dire un mot, je commençais lentement à quitter mon inconscience, je n'ouvrais pas encore les yeux, je ne savais pas encore où je me trouvais, je me plaisais juste à savourer cette douce brise. Mais très vite, une masse de bruit plus que ample vint atteindre mes oreilles, me dérangeant brutalement dans ma recherche de fraîcheur si soudaine. J'ouvrais alors lentement les yeux, la, pourtant si douce, brutale lueur de la pleine lune atteignait mes yeux qui me paraissaient si fragiles. Refermant immédiatement mes paupières, je fuyais le moment de me réveiller, d'affronter cette lumière et ces bruits désagréables. Mais je ne choisissais pas de les entendre, de les subir, ils venaient seuls à moi et ne comptaient pas s'enfuir, eux. Affrontant la dure réalité du réveil, j'ouvrais étrangement un oeil après l'autre, comme pour donner du suspense à savoir où je me trouvais... Sur un toit ! Près de la lune, j'étais sur un toit d'un immense immeuble, je ne savais lequel, mais j'étais couché sur le dos, droit, à regarder la lune. Comment avais-je atterri là ? Je me rappelais juste avoir sauté dans ce noir, chez mon agresseur, ou plutôt ma victime... Sans même choisir, mon corps actionnait mes muscles afin que je passe de la position couché à la position assise. Je pouvais dès lors observer une grande ville recouvert par une foule d'habitant. Il faisait nuit, je ne savais quelle heure, mais pourtant, je pouvais ressentir que la matin était encore loin et que la lune était à sa toute splendeur, j'imposais alors hasardement qu'il devait être minuit passé de quelques minutes. Mes derniers mots, je m'en souvenais, pourquoi je les avais prononcé ?! Je n'en savais trop rien, juste que j'avais sorti ça spontanément. La première question qui me vint à la bouche était la plus substantielle...

« Où suis-je ? »

Comme si quelqu'un pouvait me répondre !!? Qu'est-ce viendrait foutre quelqu'un sur un toit délabré tel celui où je me trouvais à présent... Sans dire d'autres mots, je me mis à m'observer bizarrement. J'étais toujours dans les habits que j'avais dérobé, ou plutôt emprunté vu qu'il ne sera désormais plus là pour les utiliser, à ma précédente victime, mais ceux-ci étaient comme vieillis, délabrés, comme si je les avais porté durant une longue période funeste... Le beau pantalon rouge en tissu trop royal était maintenant décoloré à certains endroits et même déchiré au niveau des genoux et à ma cheville droite. La même chose pour ma veste de velours rouge elle-aussi et pour mon maillot blanc qui était par-dessous... Je ne comprenais plus rien, je n'avais même plus de chaussure ni même de chaussette... Je ne pouvais savoir si j'étais décoiffé mais à voir l'état de mes vêtements, je devais sûrement l'être...

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La nuit était tombée il y a peu, dissimulé à l'abri de toute source de lumière dans un hangar désafecté, Lesthat avait ressenti les premiers rayons blafards de la Lune caresser sa peau si blanche, c'était comme si deux grands bras venaient de le saisir pour le bercer lentement. Le Vampire rejetta sa tête en arrière, une expression de plénitude absolue vint se peindre sur son visage, habituellement marqué par les stigmates de la douleur, de la nostalgie et du regret. Lesthat se leva, un sourire léger vint ourler la comissure de ses lèvres et il quitta son refuge. Cette sensation, si douce et agréable que seule la Lune pouvait lui apporter laissait peu à peu place à un sentiment de manque, un sentiment qui le prenait aux tripes, une démengeaison agressive, oui, oui ça le grattait, ça le grattait jusqu'aux artères, aux veines, jusqu'aux capillaires, l'ensemble des zones de son corps initialement iriguée en sang étaient la source d'insupportables démengeaisons...Il avait faim...Lesthat se faufila à travers les rues les plus obscures et les plus bruyantes afin d'être vu le moins possible, puis, il escalada un mur en deux temps trois mouvements et attendit.

Tout bon père de famille avait droit à une petite ecartade de temps en temps. C'est ainsi que Noiz voyait les choses. Il aimait sa femme et ses filles étaient la choses auxquelles il tenait le plus au monde, il en arriva même à sacrifier sa carrière adorée pour leur consacrer un peu de temps en plus. Aussi estime-t-il qu'une petite passe de temps en temps avec les filles des quartiers n'est qu'un petit extra, qu'une petite récompense pour le féliciter de tout ses efforts. Il n'est pas mauvais, non, jamais de la vie, d'ailleurs, si ce qu'il faisait était mauvais, il ne verrait pas les choses sous cet angle, non ? A moins que ce soit le cas car, justement, il était mauvais...
Plongée dans les méandres de ses reflexons, toute son attention étant concentrée sur ce qu'il devait faire pour sortir la tête de cet océan de culpabilité, il n'entendit pas le bruit derière lui. Il ne sentit pas non plus cette main puissante qui s'abattit sur son épaule et c'est tout juste s'il se sentit basculer en avant par une force bien au dessus de la sienne...Ce qu'il sentit, c'était ce regard. Un magnifique regard bleu océan, profond et envoutant, séduisant et teinté d'une douce mélancolie. Ce qu'il sentit aussi, c'est la brulure, legere au début, puis qui alla en s'intensifiant lorsque les crocs du Vampire se plantèrent dans son cou et que la vie le quitta peu à peu. Néanmoins, une question persistait, même à ce moment; au final, est-ce que c'était mauvais ou pas ?

Lesthat se laissa choir contre la benne ordure voisine, un sourire béat sur le visage. Il faisait froid, l'air était glacial même si il n'y avait pas le moindre souffle de vent. De la buée se formait à chacune de ses respirations, sa joue posée contre le metal glacé de la benne à ordure s'engourdissait lentement...Puis il fit moins froid tout à coup, puis sa joue ne s'engourdit plus; pourquoi faut-il que ce soit si bref ?
Lesthat balança negligement le cadavre de sa victime dans la benne à ordure puis il s'élança une nouvelle fois contre le mur voisin jusqu'à parvenir sur le toit. C'est à cet instant qu'il apperçu un homme dans un état tout ce qu'il y a de plus minable. Aucune compassion, aucune emotion, Lesthat s'appretait à se détourner de ce spectacle si pathétique lorsqu'une douceureuse odeur lui parvint; un Vampire. Lesthat sourit brievement puis il s'installa, jambes repliées contre son torse et bras ensserant ses genoux.

- Tu es sur le toit d'un immeuble...

L'impression d'avoir traversé de longs siècles m'était présente, mon corps était recouvert d'une inaccoutumé sensation de ankylose qui me dérangeait quelque peu, étant donné que j'ai, selon mes souvenirs, toujours été d'une imposante mobilité parcourue d'une souplesse des plus impressionnantes. Était-ce les quelques séquelles du voyage ? Peut-être que celui-ci était particulièrement long ?! Je ne savais pas, étant donné que je m'étais déplacé dans l'inconscience, pas un rêve, pas une hallucination, le noir complet, j'étais conscient de quelques secondes lors de mon entré dans le masse occulte mais rien de plus. Encore sous le choc, j'observais superficiellement ma tenue clochardesque qui me faisait penser à tous ces pitoyables errants que j'avais pu exécuté en Allemagne... Étais-je encore en Allemagne, je ne me souviens pas de cette vue, malgré que je ne me balade suffisamment pour me laisser dire cela. Je me souvenais parfaitement de mon passé, je me rappelais de mon nom ainsi que de mon prénom, mon surnom de "Sanguinaire" était toujours en mon cerveau. Mon visage ne montrait que de surprise, le nouveau que je représentais pour ce monde était dévoilé à toute sa populace. Mes sentiments n'étaient autres que la surprise et la tentative de compréhension, je n'étais plus de mon monde, j'en étais persuadé, la technologie que j'observais au sol n'était pas celle que j'utilisais fréquemment en mon logement. Moi qui était, avant mon arrivé sur ce toit, dans le calme du pays germanique, je me retrouvais dans ces lieux inconnus, recouvert par le bruit et la lumière de ces petits habitants sans soucis. Étant donné de mon ignorance, je m'étais laissé surprendre par les quelques paroles d'un habitant qui avait, sûrement par la cage d'escalier, pénétré sur le toit dont j'étais l'habitant provisoire.

« Tu es sur le toit d'un immeuble... »

Mes oreilles avaient été atteintes par ces quelques sons qui n'étaient autres que des paroles. Les paroles de tonalités masculines. N'étant pas complètement derrière moi, je n'avais juste eu le besoin de pencher de quelques degrés ma tignasse afin de pouvoir observer cet être de mes yeux. Tout d'abord, un humain, cheveux longs à teinte complète, se démasquant dans un gris parsemé, en sur-dose, d'un noir des plus banales. Masquant le haut de ses épaules, l'adolescent au corps fin et long me paraissait mince et des plus banales, en mon monde. Étrangement, mon regard fut attiré par un visage blanchâtre dont les yeux bleus avaient quelques peu de dépendance à la tristesse ou à la réticence. Regardant, d'une grande neutralité, le jeune homme, je ne m'attardais pas aux détails, j'avais à faire de savoir. Mais, je pris conscience d'un fait, ou plutôt d'une odeur, la capacité de mon inconscience à reconnaître les appartenant à ma race m'avait permis de découvrir que celui qui me faisait face, assis et recourbé sur ses genoux, n'était autre qu'un vampire, tout comme moi. Serait-ce un monde où les vampires règnent ? Tous les êtres que j'observais avec mépris au sol étaient eux-aussi de ma race ? Non, je ne ressentais pas leur vampirisme comme je sens celui de l'être à mes côtés ! Assez surpris mais ne le montrant pas, mon visage neutre, tels les autres vampires, prit le dessus sur un visage plein de curiosité. Prenant appuie sur mon bras gauche, je basculais une partielle de mon poids afin de me lever. Développant la vision de celui qui venait me parler, je lui dévoilais un simple corps d'humain, sans trop de musculature, il me servait à vivre, à être.

« Un toit aux plus alcooliques... »

De ma voix clair et quelques peu angélique, je venais d'adresser ces quelques mots comme réplique aux paroles provenant de la bouche de mon interlocuteur. Sans dire autres mots, je ne voulais me déconsidérer à le consulter. Ce n'était pas un masque, je ne voulais pas dérober ou même masquer mon ignorance de nouveau en ce monde, clairement, je me foutais de savoir, étant donné que j'aurai réponse le moment venu. N'allez pas croire que je crois à la destiné, simplement que je ne veux pas me prendre la tête pour quelque chose dont je n'ai pas vraiment le besoin. Je suis vagabond, un être errant où il le peut. Ma route était si courte sur Terre que ma vie si désirable me conduit jusqu'à trouver une rallonge : Le but était simple, faire ce que je faisais mais sur de nouvelles bases. Levant les yeux, j'observais cette lune, remarquant qu'elle n'était pas à son complet. En effet, étant quelques peu dans les vapes, j'avais cru observer une pleine lune à la place de cette lune gibbeuse qui éclairait la nuit de ce monde. Étant conscient de ma précédente erreur, je m'étais, tel un crétin, remit en question, me demandant si le meilleur n'était pas de profiter de mon familier afin de me renseigner ?! Ouvrant les rudes lèvres pratiquement asséchées, ma voix douce se fit entendre.

« Cette toiture appartient à cet immeuble... Cet immeuble appartient à ce paysage... Mais ce paysage est la possession de ? »

M'attendant à ce qu'il comprenne ma question, qui n'avait d'autre but que de me renseigner si j'avais réellement changer de plan et quel était le nom de celui. Les vampires sont doués d'une complexité innée qui les différencie des pauvres humains, pourtant sous nos apparences si analogues, je suis, à ma grande allégresse, confondu avec ceux-ci et ainsi, je pouvais vivre simplement et être libre. En mon monde, la liberté est retirée à ceux qu'ils ne comprennent pas, à ceux qui prouvent l'ignorance des humains.

Messages : 265 Age : 30 Race(s) [RP] : Vampire

Pendant un instant, Lesthat ne put détacher son regard du visage de son interlocuteur. Celui-ci était beau, il avait de grands yeux attirants, un nez fin et des lèvres charmeuses que le Vampire aurait été tenté de gouté si elles n'étaient pas aussi sale. Il lui sembla qu'il essayait de lui parler, mais l'être était loin, très loin d'ici; perdu dans le miasme de ses pensées les plus noires, son esprit n'arrivait pas à remonter à la surface et la majorité des pensées qu'il pouvait se representer n'était pas cohérente. Une nouvelle fois, c'est une vague de nostalgie qui avait entrainé son esprit vers le fond, une vague dure et glaciale qu'il connait par coeur mais qu'il ne peut s'empecher de prendre de plein fouet tant le poids du regret est gros sur son coeur. Il était donc condamné à être frappé encore et encore sans avoir le choix, sans avoir de possiblité d'echapatoire, il pouvait lutter, oui, mais ses seules armes se nomaient Fierté et Resignation. Deux valeurs qui, bien qu'opposées à la base, formaient une fois unie, le seul bouclier qui permettait de garder son esprit plus ou moins intact après chaque choc, après chaque remontée.

Un bourdonement léger parvint aux tympans du Vampire et ce fut comme si une main puissante venait de le tirer vers la surface, Lesthat emergea et son regard se porta directement sur la source de bourdonement. Une guêpe germanique ou bien vespula germanica. Un petit insecte de l'ordre des Hymenoptères et faisant partie de la famille des Vespidae. Lesthat appréciait beaucoup les guêpes, aussi ce fut avec un plaisir certain qu'il recceuillit celle-ci sur son index. Pendant un instant les deux grands yeux bleu océan du Vampire fixèrent les deux yeux de l'insecte, composés eux même de quatre mille facettes. Lesthat sourit et la guêpe s'envola au moment ou il prit conscience de la question de son interlocuteur.

- C'est une ville. Une ville est une entité urbaine fortement peuplée et etendue dans laquelle la plupart des activités humaines se regroupent. Je ne sais pas à qui elle appartient, pour tout dire ça ne m'interesse pas...Il y a toute une multitude de paysages divers ici...

Mes mots doux atteignirent leurs cibles masquées, soit les oreilles sous les cheveux noirs de mon opposant. Celui-ci semblait dans les vapes, il semblait se parler à lui même, se bloquer dans ses pensés, peut-être était-il passé dans un stade instable de réflexion ? Je ne savais trop quoi dire, il ne m'avait toujours pas répondu, je m'imposais seul qu'il devait connaître les réponses à mes questions, sans doute, ne pensant pas être déçu. Malgré qu'il soit dans un état, que j'annoncerai comme, second, ce jeune homme me fixait, me regardait étroitement dans les yeux et je faisais de même. Moi, droit comme un "I" à attendre réponse à mon interrogation. Lui, dans une position assise, genoux collés au corps, bras enlaçant ceux-ci, il n'avait pas bougé depuis que je l'eus observé en premier lieu. Son visage me faisait penser à un bouquet de rose blanche, ou plutôt à une seule de ces roses qui se serait échappée du lot. Ses traits si fins, sa peau paraissant si douce, une peau clair qui m'influençait au point de croire qu'il n'était plus de ce monde. Jeune inconnu, parle-moi !

« C'est une ville. Une ville est une entité urbaine fortement peuplée et étendue dans laquelle la plupart des activités humaines se regroupent... »

"Certes, mais tu ne m'apprends rien mon jeune ami", tel est ce que j'ai pensé à l'instant où il eut fini sa première phrase. Parlant d'une voix des plus sombres, ce qui était assez banal chez les vampires, calme, sereines, sombres, presque sinistres, tels étaient une partie de nos descriptions pour les humains. Il faut dire que ceux-ci ne se basent sur rien pour nous définir ainsi, ils se trompent donc, tel est leur ignorance. Me déplaçant de quelques pas sur la droite du jeune homme, donc à ma gauche, je m'approchais familièrement du vide, tel un homme qui voudrait se suicider, je n'hésitais pas à avancer tout en écoutant le vampire.

« Je ne sais pas à qui elle appartient, pour tout dire ça ne m'intéresse pas... Il y a toute une multitude de paysages divers ici. »

La voix du jeune homme s'étend éteinte, j'avais désormais atteint les limites de la toiture. S'ouvrait alors à moi une vue gargantuesque sur la ville, de plus que les sens des vampires étant dangereusement supérieurs à ceux des autres vivants, la vue qui s'offrait à moi dépassait la ville et atteignait les montagnes qui surplombaient cette ville. De là où je me trouvais, mouvant mon regard, je pus observer un panneau publicitaire annonçant un certain concert d'un groupe connu, en ce monde, au centre ville de "Game City". J'en déduis alors que le nommé de cette ville si moderne n'était autre que "Game City", "Game", en Anglais, voulant dire "Jeu" et "City", de la même origine, se traduisait "Ville", je trouvais le nom de ce paysage assez étrange malgré que leur niveau technologique me faisait dire que le nom était assez bien choisi mais étant d'origine humaine, cela ne pouvait être qu'idiotie à mon goût. Toujours au bord du toit, je forçais alors sur les quelques muscles que je possédais pour mouvoir mes bras, les levant simultanément et de façon symétrique, je me trouvais à former un signe de croix, sauf que mes bras étaient naturellement écartées, ce qui pouvait représenter une étoile, mais peu importe. J'étais donc dans cette position, on aurait alors pu croire de cette position que ce qui aurait suivit n'allait être qu'autre qu'un "Saut de l'Ange" dans le vide afin de provoquer mon suicide. Une situation est tellement banale dans mon monde, les suicides ne choquent que la famille et les amis du suicidaire, les autres sont même prêts à en rire.

« Je parcourrais donc la "Multitude de Paysages" de ce monde... »

Peu de bavardage pour ma part, mais c'était mon côté découverte, toujours plus d'acte que de parlotte. Je ne sais ce que faisait ou pensait l'autre logeait provisoirement sur ce toit avec moi en ce moment même, peut-être pensait-il que j'avais des idées de saut comme le dévoilait ma position. Mais rien ne lui promettait que j'avais me laisser à la mort, surtout qu'en tant que vampire, je ne pense pas qu'une chute, même de si haute hauteur, puisse m'enlever la vie. Ce que j'attendais allait m'atteindre dans quelques secondes... Plus que trois... Plus que deux... Une seconde... Maintenant ! Une forte poussée de vent vint parcourir la rue entre les bâtiments, rencontrant un courant d'air qui était déjà présent, celui qui est semé sur la ville en permanence. Je ne sais si c'est le choc de ces deux courants ou même le plus puissant des ventilateurs, mais, tel mon inconscience l'avait prévu, un fort courant d'air vint remonter de la ville, s'opposant délicatement sur ma peau ainsi que sur mes vêtements déchirés, ainsi mes cheveux, dont je doutais la décoiffage, furent ainsi dans un état plus simpliste. L'air de nuit était frais et il semblait beaucoup moins pollué que celui du jour, j'avais donc prit comme "habitude" de sortir la nuit mais jamais d'aller sur les toits de la ville Allemande pour m'essayer à ces ventilateurs géants mais je savais, par mon ancien maître, que ces phénomènes pouvaient arrivés.
Après ce rafraîchissement, je me sentais tomber, tomber dans le vide, dût au fait qu'il n'y ai plus de bourrasque, mon corps perdait de son équilibre, et alors que je m'apprêtais à chuter, je n'eus qu'à pencher ma tête et mes épaules vers l'arrière pour ne pas me retrouver en plein vol. Ainsi revenu de ma perte d'équilibre et de mon rafraîchissement, je tournais ma tête suivit, très vite, de mon corps vers cet homme. Malgré la nuit, mes yeux avaient pu remarqué qu'une guêpe lui tournait autour... Il ne semblait pas déranger, au contraire, il était presque fasciné.