Retrouvaille [PV Yuyu]

Une douce brise percutait lentement les flancs des collines, soufflant les brins d'herbes à quelques mètres plus loin. Cette scène n'était qu'habitude dans ce paysage paisible et délicat dans toutes ses formes. Les courbes grotesques que formaient les rochers étaient, fort heureusement pour nous, atténuer par les arbres élancés qui s'élévaient élégamment parmi la végétation recouvrant le tableau qui s'offrait à Nemesis. L'ange déchu soupirait, les lèvres retroussés en un maigre sourire rayonnant. Etre seul..voilà une caractéristique chez ce mi-vampire indécis. Dix-huit heures..le meilleur moment de la journée en ces lieux calmes et silencieux. Les vagues humaines qui parcouraient curieusement ces terres durant les heures chaudes de la journée, n'étaient plus en cette fin de soirée ou le soleil envoyait sa lueur orangée sur les collines. Pourquoi ne pas tout simplement dormir éternellement ici, loin de tout tourment, problème et conflits? Une idée fort goûteuse. Sachant pertinemment que les créatures de la nuit n'oseraient le tourmenter durant son sommeil, tout simplement par l'aura protectrice qu'il émanerait, Nemesis préférait tout simplement contempler la venue de la délicieuse nuit, maître des ténèbres et des ombres. Ma nuit était aussi douce que meurtrière, il suffisait d'être le plus fort pour pouvoir passer agréablement la soirée. Il s'étira félinement tel un guépard et se redressa lentement, les deux orbes de zaphirs obnulés par le déroulement du spectacle droit devant lui. La nature était un mystère qui avait toujours autant captivé l'ange déchu. Peut-être était-ce parce qu'elle était la seule dans laquelle Nemesis se sentait lui-même, dépourvu de toute pression, vidée de sentiments complexes. Dans un sens, cela devait être pareil pour beaucoup de personnes.

Dans un nouveau soupir de lassitude, l'ange vint se réallonger langoureusement sur l'herbe sèche dans un bruit sourd. Bientôt, cette même herbe allait se rafraîchir, se goser d'eau par la froideur de la nuit à venir. Mais cette même froideur n'était qu'acceuillante pour lui qui aimait le froid sibérien qui frôlait sa peau. Cet air hivernal qui caressait votre épiderme jusqu'à lui donner la chair de poule, rendant votre visage aussi pâle qu'un mort et refroidissant l'entièreté de votre corps. Quelle délicieuse sensation... Etait-ce pour cela qu'il était parti de Calypso? Parce que l'absence de saison hivernale engendrait un enfer sur cette planète délabrée, corrompue jusqu'à son noyau. D'ailleurs, avait-il vraiment aimée son voyage sur cette boule de terre craquelée ou régnait les flammes et la lave? Ce lieu ou il a perdu sa pureté originelle? Jamais la réponse ne lui était venue à l'esprit, car jamais il n'avait voulu y repenser. Ressasser les souvenirs n'étaient pas son fort, car cela risquait de le faire sombrer dans les profondeurs de son esprit...comme autrefois. Ce qu'il ne voulait pas. Enfin, changeons de sujet. Le vent tant attendu commençait à se lever, lentement mais sûrement, s'infiltrant dans sa chevelure blanche platine en balayant furtivement quelques mèches derrières ses épaules. Nemesis avait perdu son élastique comme un boulet><, ce qui fait que ses cheveux pendouillaient le long de son visage, soigneusement lisses comme ceux d'une femme. Enfin, il faut dire qu'il avait un peu un côté androgyne, donc il ne fallait pas s'étonner. Dans un mouvement machinal, l'ange extirpa son long katana acéré de l'étui finement décoré et commença à faire des mouvements de bras avec l'arme d'un geste suave. Le combat. une passion incessante..

Bien au-delà de toutes terres et de toutes étoiles, se trouvait une planète, une planète jungle pour être précis, une forêt dense recouvrais toute la sphère. Ici les hommes n’avaient pas leur place d’ailleurs à par les autochtones, personne ne vivait sur celle-ci. En faite si un être tout t’à fait à part c’était installé, bien que de forme humaine il en était tout autre, pour l’instant il n’était pas seul, derrière lui se trouvait une femme enfin plutôt une créature qui savait lui parler, elle possédait bien des bras et des jambes mais ceux-ci se terminait par de longs ongles qu’on pouvait facilement associer à des griffes, elle n’était pas humaine, elle non plus c’était plutôt difficile à croire car jamais on n’aurait rencontré une telle créature dans l’univers mais que faisait t’elle alors avec un homme avec des courts cheveux d’un bleu très clair et au regard percent sur une planète aussi isoler que celle-ci ? Le paysage était grotesque on n’aurait dit que nous étions encore au temps des dinosaures. Le ciel d’un orangé bleuté était vraiment quelque chose que le jeune homme appréciait mais qu’il allait devoir bientôt quitter pour retourner dans un univers qu’il connaissait bien et qu’il n’avait pas oublié.

La journée était presque terminée et dans ce monde sans nuage, les étoiles étaient vites visibles et dès lors certain se mettait à lire à travers celle-ci pour connaître leur avenir, le sien l’homme le connaissait déjà. On lui avait prédit qu’il retournerait de là où il était venu le jour où la planète serait alignée avec le soleil du système et que celui-ci n’avait qu’une chance de repartir et qu’il devait la saisire car une fois ce phénomène passé la planète serait engloutie mais les habitants ne voulait pas partir avec lui par honneur et par devoir disait t’il. Lui qui c’était attaché après ces nombreuses années allait devoir les quitter et les laisser à leur sort…Son cœur était pris au doute et à la crainte de ne plus les revoir, comment un homme pouvait-il laisser une chose pareille se produire et pourtant il le devait car il l’avait promis, promis qu’il reviendrait sur son ancienne planète pour revoir sa sœur mais aussi ses compagnons. Encore une chose qu’il allait devoir abandonner pour retourner et reprendre place dans son monde mais une chose qu’il n’avait pas prévu en arrivant c’était passé, il était tomber amoureux d’une femme avec qui il partageait tout.
Il était l’heure devant lui et devant la tribut une porte semblât se dessiné à travers le paysage, un passage entre deux mondes venaient de s’ouvrire et cela était une chose que nul n’avait encore vu du moins par mis le peuple.

Après un long au revoir, il passa enfin le passage se retrouvant dans une sorte de couloir qui menait à l’univers powa. La déchirure c’était fait des deux côtés, d’un instant à l’autre il se retrouva à marcher sur une herbe tendre et sec mais froide comme autrefois. Il laissa derrière lui l’ouverture qui se ferma, il était maintenant sur une terre accueillante et hostile et cela il en était conscient c’était pour cela qu’il était toujours sur ses gardes. Un vent glacial passa comme une caresse sur son visage lui souhaitant ainsi la bienvenue. L’homme s’étira de tout son corps profitant en même temps d’un calme souverain avant d’entendre un bruit familier, un coup de sabre à travers l’air, un mouvement souple et félin comme jamais. Il n’était pas seul, mais qui pouvait donc manier une arme d’une telle manière. Une luisance d’aura, une respiration délicate, il reconnut la personne du moins il se souvenait, il déploya ses deux longues ailes blanches avant de se diriger vers sa connaissance. Il atterrit doucement sans un bruit à quelques mètres d’un jeune homme.

-A ce que je vois tu n’a pas perdu l’habitude de t’entraîner seul.